Aménagementde jardin d’hiver moderne avec un coupe vent pour terrasse en verre. Vous pourriez installer un brise vue pour terrasse en verre et vitrer tout l’endroit pour le transformer en un jardin d’hiver moderne. Allongé confortablement dans le canapé, on peut contempler la neige qui tombe. Brise vent pour terrasse latéral et
ipomeeGuide spirituelVoici, j'ai dans l'idée que certains poèmes peuvent évoquer les joies et le peines de cette vous propose de rassembler ici quelques poèmes, qu'on pourra peut-être utiliser en classe. Je commence avec Emile Verhaeren Décembre- Ouvrez, les gens, ouvrez la porte,je frappe au seuil et à l’auvent,ouvrez, les gens, je suis le vent,qui s’habille de feuilles Entrez, monsieur, entrez, le vent,voici pour vous la cheminéeet sa niche badigeonnée ;entrez chez nous, monsieur le Ouvrez, les gens, je suis la pluie,je suis la veuve en robe grisedont la trame s’indéfinise,dans un brouillard couleur de Entrez, la veuve, entrez chez nous,entrez, la froide et la livide,les lézardes du mur humides’ouvrent pour vous loger chez Levez, les gens, la barre en fer,ouvrez, les gens, je suis la neige,mon manteau blanc se désagrègesur les routes du vieil Entrez, la neige, entrez, la dame,avec vos pétales de lyset semez-les par le taudisjusque dans l’âtre où vit la nous sommes les gens inquiétantsqui habitent le Nord des régions désertes,qui vous aimons - dites, depuis quels temps ? -pour les peines que nous avons par vous VerhaerenEt encore La neigeEmile VerhaerenLa neige tombe, indiscontinûment,Comme une lente et longue et pauvre laine,Parmi la morne et longue et pauvre plaine,Froide d’amour, chaude de neige tombe, infiniment,Comme un moment –Monotone – dans un moment ;La neige choit, la neige tombe,Monotone, sur les maisonsEt les granges et leurs cloisons ;La neige tombe et tombeMyriadaire, au cimetière, au creux des tablier des mauvaises saisons,Violemment, là-haut, est dénoué ;Le tablier des maux est secouéA coups de vent, sur les hameaux des gel descend, au fond des os,Et la misère, au fond des clos,La neige et la misère, au fond des âmes ;La neige lourde et diaphane,Au fond des âtres froids et des âmes sans flamme,Qui se fanent, dans les carrefours des chemins tors,Les villages sont seuls, comme la mort ;Les grands arbres, cristallisés de gel,Au long de leur cortège par la neige,Entrecroisent leurs branchages de vieux moulins, où la mousse blanche s’agrège,Apparaissent, comme des pièges,Tout à coup droits, sur une butte ;En bas, les toits et les auventsDans la bourrasque, à contre vent,Depuis Novembre, luttent ;Tandis qu’infiniment la neige lourde et pleineChoit, par la morne et longue et pauvre s’en va la neige au loin,En chaque sente, en chaque coin,Toujours la neige et son suaire,La neige pâle et inféconde,En folles loques vagabondes,Par à travers l’hiver illimité VerhaerenartaxerxesNiveau 7Un grand merci, ipomee, et pour l'idée du topic, et pour les poèmes de Verhaeren. Cela m'a rappelé ce souvenir d'école, partagé je pense par beaucoup. Rien de tel que les poèmes appris dans l'enfance pour forger une sensibilité. C'est beau la neige, mais c'est cruel de neigeLa grande plaine est blanche, immobile et sans un bruit, pas un son; toute vie est on entend parfois, comme une morne plainte,Quelque chien sans abri qui hurle au coin d'un de chansons dans l'air, sous nos pieds plus de s'est abattu sur toute floraison ;Des arbres dépouillés dressent à l'horizonLeurs squelettes blanchis ainsi que des lune est large et pâle et semble se dirait qu'elle a froid dans le grand ciel son morne regard elle parcourt la terre,Et, voyant tout désert, s'empresse à nous froids tombent sur nous les rayons qu'elle darde,Fantastiques lueurs qu'elle s'en va semant ;Et la neige s'éclaire au loin, sinistrement,Aux étranges reflets de la clarté ! la terrible nuit pour les petits oiseaux !Un vent glacé frissonne et court par les allées ;Eux, n'ayant plus l'asile ombragé des berceaux,Ne peuvent pas dormir sur leurs pattes les grands arbres nus que couvre le verglas,Ils sont là, tout tremblants, sans rien qui les protège ;De leur oeil inquiet, ils regardent la neige,Attendant jusqu'au jour la nuit qui ne vient de Maupassant_________________L'homme crie où son fer le rongeEt sa plaie engendre un soleilPlus beau que les anciens 10Dans l'interminableEnnui de la plaineLa neige incertaine Luit comme du sableLe ciel est de cuivreSans lueur aucuneOn croirait voir vivreEt mourir la luneComme des nuéesFlottent gris les chênesDes forêts prochainesParmi les buéesLe ciel est de cuivreSans lueur aucuneOn croirait voir vivreEt mourir la luneCorneille poussive,Et vous, loups maigres,Par ces bises aigresQuoi donc vous arrive?Dans l'interminable Ennui de la plaineLa neige incertaineLuit comme du Romances sans spirituelMerci Artaxerxès et un poème pas gai Les effarésNoirs dans la neige et dans la brume,Au grand soupirail qui s'allume,Leurs culs en rond,A genoux, cinq petits, - misère ! -Regardent le Boulanger faireLe lourd pain voient le fort bras blanc qui tourneLa pâte grise et qui l'enfourneDans un trou écoutent le bon pain Boulanger au gras sourireGrogne un vieil sont blottis, pas un ne bouge,Au souffle du soupirail rougeChaud comme un pour quelque médianoche,Façonné comme une briocheOn sort le pain,Quand, sous les poutres enfumées,Chantent les croûtes parfuméesEt les grillons,Que ce trou chaud souffle la vie,Ils ont leur âme si ravieSous leurs haillons,Ils se ressentent si bien vivre,Les pauvres Jésus pleins de givre,Qu'ils sont là tous,Collant leurs petits museaux rosesAu treillage, grognant des chosesEntre les trous,Tout bêtes, faisant leurs prièresEt repliés vers ces lumièresDu ciel rouvert,Si fort qu'ils crèvent leur culotteEt que leur chemise trembloteAu vent d' RIMBAUD 1854-1891ipomeeGuide spirituelEn voici deux de jean Richepin, dont le premier pourrait convenir à de jeunes élèves La neige tombeToute blanche dans la nuit bruneLa neige tombe en voletant,Ô pâquerettes ! Une à uneToutes blanches dans la nuit brune !Qui donc là-haut plume la lune ?Ô frais duvet ! Flocons flottants !Toute blanche dans la nuit bruneLa neige tombe en neige tombe, monotone,Monotonement, par les cieux ;Dans le silence qui chantonne,La neige tombe monotone,Elle file, tisse, ourle et festonneUn suaire neige tombe, monotone,Monotonement par les RichepinLa neige est belleLa neige est belle. Ô pâle, ô froide, ô calme vierge, Salut ! Ton char de glace est traîné par des ours, Et les cieux assombris tendent sur son parcours Un dais de satin jaune et gris couleur de ! dans ton manteau doublé de blanche serge, Dans ton jupon flottant de ouate et de velours Qui s'étale à grands plis immaculés et lourds, Le monde a disparu. Rien de vivant n' enveloppés, tapages assoupis, Tout s'efface et se tait sous cet épais tapis. Il neige, c'est la neige endormeuse, la neigeSilencieuse, c'est la neige dans la nuit. Tombe, couvre la vie atroce et sacrilège, Ô lis mystérieux qui t'effeuilles sans bruit ! Jean RICHEPINDernière édition par ipomee le Jeu 22 Déc 2016, 0656, édité 1 fois Raison erreurSoirHabitué du forumNuits d’hiverIComme la nuit tombe vite !Le jour, en cette saison,Comme un voleur prend la fuite,S’évade sous l’ semble, ô soleil de Rome,De l’Inde et du Parthénon,Que, quand la nuit vient de l’hommeVisiter le cabanon,Tu ne veux pas qu’on te voie,Et que tu crains d’être prisEn flagrant délit de joiePar la geôlière au front les heureux en démenceL’âpre hiver n’a point d’effroi,Mais il jette un crêpe immenseSur celui qui, comme moi,Rêveur, saignant, inflexible,Souffrant d’un stoïque ennui,Sentant la bouche invisibleEt sombre souffler sur lui,Montant des effets aux causes,Seul, étranger en tout lieu,Réfugié dans les chosesOù l’on sent palpiter Dieu,De tous les biens qu’un jour faneEt dont rit le sage amer,N’ayant plus qu’une cabaneAu bord de la grande mer,Songe, assis dans l’embrasure,Se console en s’abîmant,Et, pensif, à sa masureAjoute le firmament !Pour cet homme en sa chaumière,C’est une amère douleurQue l’adieu de la lumièreEt le départ de la un chagrin quand, moroses,Les rayons dans les vallonsS’éclipsent, et quand les rosesDisent Nous nous en allons !Victor HugoipomeeGuide spirituelMerci, je ne connaissais pas ce du forumIl fait froidL’hiver blanchit le dur cheminTes jours aux méchants sont en bise mord ta douce main ;La haine souffle sur ta neige emplit le noir lumière est diminuée…Ferme ta porte à l’aquilon !Ferme ta vitre à la nuée !Et puis laisse ton coeur ouvert !Le coeur, c’est la sainte soleil de brume est couvert ;Mais Dieu va rayonner peut-être !Doute du bonheur, fruit mortel ;Doute de l’homme plein d’envie ;Doute du prêtre et de l’autel ;Mais crois à l’amour, ô ma vie !Crois à l’amour, toujours entier,Toujours brillant sous tous les voiles !A l’amour, tison du foyer !A l’amour, rayon des étoiles !Aime, et ne désespère ton âme, où parfois je passe,Où mes vers chuchotent tout bas,Laisse chaque chose à sa fidélité sans ennui,La paix des vertus élevées,Et l’indulgence pour autrui,Eponge des fautes ta pensée où tout est beau,Que rien ne tombe ou ne de ton amour ton s’éclaire de ce qui ces démons d’inimitiéOppose ta douceur sereine,Et reverse leur en pitiéTout ce qu’ils t’ont vomi de haine, c’est l’hiver du ! mais garde ton ton sourire vainqueur ;Bel arc-en-ciel, sors de l’orage !Garde ton amour l’astre éteint-il sa flamme ?Dieu ne retire rien du ciel ;Ne retire rien de ton âme !Victor HugoipomeeGuide spirituelVictor H, super. Merci soirUn autre Paris blancPierre Coran La neige et la nuit Tombent sur Paris, A pas de la ville au vent Peint l’hiver en blanc, A pas de Seine sans bruitPrend couleur d’encens Et de tabac gris. A l’hiver en blanc,Le temps se suspend, A pas de pas de géant Tombent sur ParisLa neige et la nuit. VerduretteModérateurPour les plus jeunes ....Le givreMon dieu comme ils sont beauxLes tremblants animauxQue le givre a fait naîtreLa nuit sur ma fenêtre !Ils broutent des fougèresdans un bois plein d'étoiles,Et l'on voit la lumièreÀ travers leurs corps y a un chevreuilQui me connaît déjà ;Il soulève pour moiSon front d'entre les feuilles,Et quand il me regarde,Ses grands yeux sont si douxQue je sens mon cœur battreEt trembler mes ô décembre !Ce chevreuil resterai sans feuDans ma petite CarêmeJ'édite pour ajouter un souvenir d'enfance Le matin des étrennesAh ! quel beau matin que celui des étrennes !Chacun, pendant la nuit , avait rêvé des siennesDans quelque songe étrange où l'on voyait joujoux ,Bonbons habillés d'or , étincelants bijoux ,Tourbillonner , danser une danse sonore ,Puis fuir sous les rideaux, puis reparaître encor !On s'éveillait matin , on se levait joyeux ,La lèvre affriandée , en se frottant les yeux ...On allait , les cheveux emmêlés sur la tête ,Les yeux tout rayonnants, comme aux grands jours de fête ,Et les petits pieds nus effleurant le plancher,Aux portes des parents tout doucement toucher ...On entrait ! puis alors les souhaits en chemise ,Les baisers répétés , et la gaieté permise ! Arthur RimbaudipomeeGuide spirituelAh, oui, le poème de Maurice Carême, je l'avais étudié à l'école primaire, au temps où je dormais chez ma grand-mère, dans une pièce non chauffée. Le givre sur les fenêtres et la bouillotte dans le lit, ainsi que la douceur de ma mémé sont de bons le temps des devinettes des formes dans le givre ou dans les nuages..Tem-toGrand sage ipomee a écritAh, oui, le poème de Maurice Carême, je l'avais étudié à l'école primaire, au temps où je dormais chez ma grand-mère, dans une pièce non chauffée. Le givre sur les fenêtres et la bouillotte dans le lit, ainsi que la douceur de ma mémé sont de bons le temps des devinettes des formes dans le givre ou dans les nuages.. Copine !SoirHabitué du forumLe merleUn oiseau siffle dans les branchesEt sautille gai, plein d’espoir,Sur les herbes, de givre blanches,En bottes jaunes, en frac un merle, chanteur crédule,Ignorant du calendrier,Qui rêve soleil, et moduleL’hymne d’avril en il vente, il pleut à verse ;L’Arve jaunit le Rhône bleu,Et le salon, tendu de perse,Tient tous ses hôtes près du monts sur l’épaule ont l’hermine,Comme des magistrats blanc tribunal examineUn cas d’hiver se son aile qu’il essuie,L’oiseau persiste en sa chanson,Malgré neige, brouillard et pluie,Il croit à la jeune gronde l’aube paresseuseDe rester au lit si longtempsEt, gourmandant la fleur frileuse,Met en demeure le voit le jour derrière l’ombre,Tel un croyant, dans le saint lieu,L’autel désert, sous la nef sombre,Avec sa foi voit toujours la nature il se confie,Car son instinct pressent la rit de ta philosophie,Beau merle, est moins sage que toi !Théophile GautierCeladonDemi-dieuIl a neigéIl a neigé la veille et, tout le jour, il toit, les ornements de fer et la margelleDu puits, le haut des murs, les balcons, le vieux bancSont comme ouatés, et, dans le jardin, tout est grésil a figé la nature, et les branchesSur un doux ciel perlé dressent leurs gerbes regardez. Voici le coucher de l'occident plus clair court un sillon vermeil,Sa soudaine lueur féérique nous arrose,Et les arbres d'hiver semblent de corail CoppéeIl a neigéIl a neigé dans l'aube roseSi doucement neigé,Que le chaton croit à peine s'il a neigé dans l'aube roseSi doucement neigé,Que les chosesSemblent avoir le chaton noir n'oseS'aventurer dans le verger,Se sentant soudain étrangerÀ cette blancheur où se posent,Comme pour le narguer,Des moineaux CarêmeSoirHabitué du forumLa barqueIl gèle et des arbres pâlis de givre clairMontent au loin, ainsi que des faisceaux de lune ;Au ciel purifié, aucun nuage ; aucuneTache sur l’infini silencieux de l’ fleuve où la lueur des astres se réfracteSemble dallé d’acier et maçonné d’argent ;Seule une barque est là, qui veille et qui attend,Les deux avirons pris dans la glace ange ou quel héros les empoignant soudainDispersera ce vaste hiver à coups de ramesEt conduira la barque en un pays de flammesVers les océans d’or des paradis lointains ?Ou bien doit-elle attendre à tout jamais son maître,Prisonnière du froid et du grand minuit blanc,Tandis que des oiseaux libres et flagellantLes vents, volent, là-haut, vers les printemps à naître ?Emile Verhaeren, Les bords de la routePuckVénérableSoleil d'hiverStéphane Mallarmé 1842-1898À Monsieur Eliacim à la perruque rousse De qui les lames de vermeil, Ô faunes ivres dans la mousse, Provoquaient votre lourd bretteur aux fières tournures Dont le brocart était d'ors fins, Et qui par ses égratignures Saignait la pourpre des n'est plus qu'un Guritan chauve Qui, dans son ciel froid verrouillé, Le long de sa culotte mauve Laisse battre un rayon rouillé Son aiguillette, sans bouffette, Triste, pend aux sapins givrés, Et la neige qui tombe est faite De tous ses cartels déchirés !_________________"Ce que nous avons fait, aucune bête au monde ne l'aurait fait. Mais nous nous en sommes sortis. Et nous voici confrontés à l'ingratitude de la nation. Pourtant, c'était pas ma guerre. C'était pas ma guerre, oh non !"CripureSapotilleEmpereurReçu à l'instant du Québec. Nuit de Noël La nuit a déployé son fait froid; mais le grand ciel bleuAllume sa dernière fait froid; mais j'attise un feuQui fait chatoyer une toileOù brille le berceau d'un vent glacé sur les toituresRâle et sanglote comme un les pieds ou sous les voituresCrissent la neige et le verglas;Emmitouflé dans ses fourrures,Plus d'un passant hâte le les églises rayonnentDu vif éclat de mille les enfants papillonnent- Malgré le froid - l'espoir aux yeux,Autour des temples lumineux;Déjà les cloches le son des bronzes pieux,Coupé de solennels silences,Répété sous nos bois immensesComme un écho perdu des cieux,Réveille en mon coeur soucieuxUn essaim de loin, bien loin, rêveur, je voisLa tant vieille église en ruineOù j'allai la première fois,Au milieu de la nuit divine,Incliner ma tête enfantineSur le berceau du Roi des vois une voûte revêcheOù l'on a voulu peindre un ciel,Je vois au pied d'un humble autelVaguement luire une humble une voix jeune et fraîcheChanter Noël! Noël! Noël!Je vois ma mère prosternéeEt, près de moi, priant tout à la mort d'une annéeAu milieu de joyeux ébats;Et j'aperçois deux petits basDans une grande mon enfance à mes yeuxReparaît, hantant ma demeureComme un fantôme gracieuxDont l'aile avec amour m'effleure;Et devant ce passé si vieuxMon regard se voile, et je pleure, les sens apaisés,Avec un coeur que l'âge émousse,Sans déchirement, sans secousse,Et mes pleurs, à longs flots versés,Ont l'âcreté suave et douceDes souvenirs et des baisers. William ChapmanipomeeGuide spirituelMerci pour ces nouveaux poèmes, que je ne connaissais pas;A part celui de Maurice Carême, mais il me semble que le chaton est déjà noir dans le 3e vers. d'ailleurs c'est mieux pour la prosodie, me Soir, ce merle de Gautier, je le connais bien, qui chante en février dès que les jours sont plus longs. Sapotille, je ne connaissais même pas l'auteur, c'est très édition par ipomee le Jeu 22 Déc 2016, 1951, édité 1 fois Raison un mot oubliéSapotilleEmpereur ipomee a écritSapotille, je ne connaissais même pas l'auteur, c'est très beau. A vrai dire, je n'osais pas trop l'ajouter ! Ce poème n'est pas trop laïc ...ipomeeGuide spirituelÇa non plus ce n'est pas trop laïc, et pourtant une athée comme moi y est de Francis Jamme L'âne et le bœufOn dit qu’à Noël, dans les étables, à minuitl’âne et le bœuf, dans l’ombre pieuse, le crois. Pourquoi pas ? Alors, la nuit grésille les étoiles font un reposoir et sont des et le bœuf ont ce secret pendant l’ ne s’en douterait pas. Mais, moi, je sais qu’ils ontun grand mystère sous leurs humbles yeux et les miens savent très bien se sont les amis des grandes prairies luisantesoù des lins minces, aux fleurs en ciel bleu, tremblentauprès des marguerites pour qui c’est dimanchetous les jours puisqu’elles ont des robes sont les amis des grillons aux grosses têtesqui chantent une sorte de petite messedélicieuse dont les boutons d’or sont les clochetteset les fleurs des trèfles les admirables et le bœuf ne disent rien de tout celaparce qu’ils ont une grande simplicitéet qu’ils savent bien que toutes les véritésne sont pas bonnes à dire. Bien loin de moi, lorsque l’Été, les piquantes abeillesvolent comme de petits morceaux de soleil,je plains le petit âne et je veux qu’on lui mettede petits pantalons en étoffe je veux que le bœuf qui, aussi, parle au Bon Dieu,ait, entre ses cornes, un bouquet frais de fougèresqui préserve sa pauvre tête douloureusede l’horrible chaleur qui lui donne la édition par ipomee le Jeu 22 Déc 2016, 1952, édité 1 fois Raison présentationSoirHabitué du forumLa cloche fêléeIl est amer et doux, pendant les nuits d’hiver,D’écouter, près du feu qui palpite et qui fume,Les souvenirs lointains lentement s’éleverAu bruit des carillons qui chantent dans la brume,Bienheureuse la cloche au gosier vigoureuxQui, malgré sa vieillesse, alerte et bien portante,Jette fidèlement son cri religieux,Ainsi qu’un vieux soldat qui veille sous la tente !Moi, mon âme est fêlée, et lorsqu’en ses ennuisElle veut de ses chants peupler l’air froid des nuits,Il arrive souvent que sa voix affaiblieSemble le râle épais d’un blessé qu’on oublieAu bord d’un lac de sang, sous un grand tas de morts,Et qui meurt, sans bouger, dans d’immenses Baudelaire, Les fleurs du malipomeeGuide spirituelBien vu, Soir, amer et doux...SoirHabitué du forumJe pensais au départ mettre Les Fièvres d'Emile Verhaeren en suite du tien mais il est beaucoup plus spirituelEn effet, il y a beaucoup plus de poèmes sombres sur l'hiver que de poèmes gais. C'est sûr, c'est une saison dure pour ceux qui n'ont pas de quoi se réchauffer, et le gris du ciel porte à la déprime. Mais pour moi la première neige est un enchantement, même si je pense aux autres. Et les enfants sont on avait oublié Clément Marot. Ce poème pourrait convenir au thème de l'amour en poésie il y a un autre fil ici.Le dizain de neige Clément MarotAnne, par jeu, me jeta de la neige,Que je cuidais froide certainement;Mais c'était feu; l'expérience en ai-je,Car embrasé je fus le feu loge secrètementDedans la neige, où trouverai-je placePour n'ardre point? Anne, ta seule grâceÉteindre peut le feu que je sens bien,Non point par eau, par neige, ni par glace,Mais par sentir un feu pareil au sageJ'aime beaucoup les écrits de Clément Marot, celui-là était un drôle de type...Sujets similairessites pour trouver des poèmes5è quels poèmes à réciter pour quelles séquences?Quels poèmes lyriques pour des 4e très faibles?poèmes pour mes séquences...Des poèmes pour l'introduction au fantastiqueSauter versPermission de ce forumVous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum

Dansle silence qui chantonne, La neige tombe monotone, Elle file, tisse, ourle et festonne Un suaire silencieux. La neige tombe, monotone, Monotonement par les cieux. Jean Richepin La neige La neige nous met en rêve Sur de vastes plaines Sans traces ni couleur. Veille mon cœur, La neige nous met en selle Sur des coursiers d'écume. Sonne l

Aller à la page 1, 2 Tharcise d'AspremontPirateSujet [TERMINÉ] Que tombe la neige Violette Mer 29 Juin 2022 - 1720 Que tombe la Port de Marbrume 5 janvier souffle écourté, les poumons se gonflant et se vidant sous l’impulsion de ses aspirations glacées, irritantes, son haleine brûlante rejetant des volutes de buée éclatées, Tharcise s’engouffra dans l’étroite venelle au sol verglacé. Entre deux foulées au rythme soutenu, ses épaules cognaient contre les moellons des façades suintant d’humidité, le forçant à rebondir d’un côté puis de l’autre dans des heurts et ahans douloureux. A intervalles réguliers jetait-il de furtifs regards écarquillés par-dessus son épaule, jugeant de la distance qui le séparait de ses poursuivants acharnés. Et qui se réduisait dangereusement. L’écho de leur cavalcade, martelée et lourde, et du tintement métallique de leurs armes percutait le faîte des masures du Port, quartier dans lequel il avait choisi de s’enfoncer. Dérapant sur une dalle de pierre disjointe, il réussit à bifurquer en une tentative de cloche-pied à l’esquisse empotée, vision qui aurait pu prêter à sourire si ce n’était la gravité de sa situation. Son dos percuta un proche mur avant qu’une impulsion athlétique ne le renvoie dans le courant boueux de la ruelle cœur battait à ses tempes, tambour infernal et infatigable. Le regard jaugeant chaque recoin, épiant les aspérités du terrain, le jeune homme repéra enfin l’amoncellement familier de tonneaux éventrés sur lesquels s’alignaient une cohorte de planches gonflées d’eau. Un coup d’œil l’alertant sur la misérable avance qu’il avait gagnée par rapport à la progression obstinée des hommes de main de son oncle, il se précipita vers cet abri salutaire, pieds en avant et fesses raclant le sol spongieux d’humeurs saumâtres et nauséabondes… dont il était préférable de ne pas connaître la douteuse composition. Un haut-le-cœur provoquant un tourbillon de salive entre ses dents serrées, soufflant comme forge par le nez, il ajusta de ses mains tremblantes deux épais bardeaux de bois au-dessus de sa tête et s’immobilisa dès qu’il perçut le claquement caractéristique de bottes dont la rumeur se rapprochait inexorablement de son point de silhouettes trapues des deux hommes au faciès patibulaire apparurent en ombre chinoise à l’extrémité de la venelle dans laquelle ils se ruèrent sans hésiter, leurs semelles battant la rigole centrale et émoustillant l’espace restreint d’éclaboussures écumeuses et souillées. Tharcise retint alors sa respiration, manquant étouffer dans le ressac de bile qui menaçait sa luette. Sans le moindre soupçon qui aurait pu les pousser à ralentir leur cadence effrénée, le duo de sbires dépassa la cachette improvisée du fuyard, validant dans l’esprit enfiévré de ce dernier cette borne imaginaire, point de repère de ses moult escapades fugueuses. Combien de temps demeura-t-il ainsi, dissimulé sous l’auvent vermoulu de cet asile précaire ? Lorsqu’un assaut de crampes entama l’invasion de ses muscles gangrenés par l’inconfort de sa posture, et que le silence se fit, il osa enfin ramper hors de sa puante retraite. Prudent, presque accroupi, il claudiqua jusqu’au carrefour suivant, une main en garde-fou glissant le long des La glaciale et maussade météorologie des derniers jours semblait avoir poussé les riverains du Port à se retrancher sous le toit des masures, ou dans les tavernes enfumées par le bois trop humide sifflant dans l’âtre des cheminées. Seuls quelques canotiers persistaient à braver la morsure de cette tourmente hivernale pour partir en quête d’une pêche qu’ils espéraient généreuse. Une désagréable et douloureuse sensation de fourmillement palpitant le long de ses mollets durs comme de la pierre, il s’octroya un dernier tour d’horizon avant de trottiner péniblement jusqu’à la jetée où il finit par s’échouer, épuisé, contre le flanc d’une barque renversée. L’une des manches de sa chemise de lin, déchirée, pendait lamentablement au-dessous de son coude, là où l’une des deux brutes l’avait agrippé pour le retenir. En vain. Sur son surcot de velours safran, à hauteur de buste, des gouttes de sang tombées de sa lèvre inférieure, ouverte, avaient semé quelques pointillés écarlates. Dans un soupir las, fébrile, il délogea son poignard de l’écrin de cuir sinople oscillant à sa ceinture, pour achever la manche moribonde, et récolter un rectangle de tissu informe. Pivotant à peine son buste, il lissa la surface de l’embarcation de la paume de sa senestre pour récolter de la neige. L’écrasant entre ses doigts engourdis par le froid jusqu’à former une boule, il l’entoura du morceau de tissu prélevé, avant d’appliquer ce cataplasme improvisé sur la plaie gonflée, sanguinolente, de sa lippe inférieure. Le contact glacé lui arracha une plainte de douleur rauque. Tapant rageusement du talon sur les cailloux, il résista à la souffrance aiguë qui irradiait jusqu’à ses dents et ses tympans, gardant la boule de tissu gelé contre sa bouche Immonde pourceau. J’aurai ta peau. lâcha-t-il dans un souffle haineux, avant de cracher un glaviot écarlate vers la supposée direction de l’Esplanade. Un avachi sur les galets, dos contre la barque, il fulminait d’une ire contenue qui allumait de lueurs létales la surface orageuse de ses iris. Ses cheveux noirs voletant en une danse désordonnée sous la brise froide et iodée, Tharcise détourna le regard pour observer le jeu des vaguelettes paresseuses lécher la grève anoblie de son manteau neigeux. Dernière édition par Tharcise d'Aspremont le Lun 11 Juil 2022 - 917, édité 1 fois VioletteFille d'AnürSujet Re [TERMINÉ] Que tombe la neige Violette Jeu 30 Juin 2022 - 120 Que tombe la neigeLe Port de Marbrume 5 janvier différence de température entre l’intérieur chaleureux et déjà bruyant de la taverne à cette heure aussi matinale et l’extérieur de celle-ci arracha un frisson à la jeune femme, ébranlant son corps gracile d’une vive secousse, l’enjoignant à resserrer les pans lâches de son châle mauve aux couleurs affadies par le temps et maintes et maintes fois porté, que ce soit par sa grand-mère maternelle, sa mère ou elle-même, autour de ses frêles épaules. Sous les rires enjoués et les paroles graveleuses balancées indiscernables, balancées au coin d’un feu ayant repris vie, à peine recouvertes par le craquement furieux du bois rongé par le feu ou par la présence de l’épaisse couche de neige tapissant les pavés de pierre et de bois vermoulus mélangés recouvrant le sol de l’allée portuaire. Ramenant ses mains nues en coupe devant sa bouche, Violette se mit doucement à souffler dessus, faisant naître quelques nuages d’une buée opaque autour de ces dernières, englobant le bas de son visage en des volutes fantomatiques ; à peine sortie de ce taudis bruyant qu’elle était déjà frigorifiée. Ses grands yeux aussi verts que l’herbe printanière baignée par les rayons d’un soleil chaleureux bordés de longs et épais cils noirs balayèrent la rue au devant d’elle, observant d’un regard embué par la fatigue les rares travailleurs s’attelant déjà à leurs diverses tâches journalières sans réellement s’arrêter sur un visage en particulier. Il était encore un peu trop tôt pour croiser ne serait-ce qu’un profil un tant soit peu familier et de toute façon, ce côté-ci du Port était un peu trop huppé pour accueillir, à l’origine, les gens d’une aussi basse extraction que la sienne. Mais de par son travail de nuit et sa jeunesse, on lui pardonnait de venir traîner ses bottines en cuir clair par ici ; après tout, si ses clients passaient du bon temps avec elle dans le bâtiment voisin, c’était ici qu’ils venaient pour sacrifier une partie de leur argent pour s’enivrer et cela faisait bâillement la prit par surprise, faisant poindre deux perles d’eau salée au coin de ses yeux en amande, embrouillant davantage sa vue déjà trouble, forçant la brune à dégager ses mains de devant ses lèvres pleines pour les essuyer du revers de la main. C’est à ce moment que Violette entama un mouvement pour avancer lorsqu’elle faillit tomber à la renverse, deux gaillards patibulaires vociférants déboulant comme des taureaux enragés, ne s’arrêtant qu’à peine pour jeter un vague coup d’oeil autour d’eux et repartir à toute allure en maugréant quelques imprécations peu sympathiques après quelqu’un dont elle ne put saisir la teneur. La brune n’eut qu’à peine le temps de se retenir de justesse au mur derrière elle de sa senestre, la surprise se peignant sur ses traits où les rondeurs de l’enfance tendaient à disparaître, rapidement remplacée par une moue colérique, ronchonnant quelques insultes bien senties à l’attention des hommes de main étant déjà reparti en chasse. Cette fois-ci, elle jugea préférable de se pencher en avant, à l’abri de la venelle ceignant l’enseigne de l’auberge pour ainsi éviter de risquer de se prendre une nouvelle fois quelqu’un dans la figure, surtout qu’entre les pavés et les planches gorgées d’eau, le sol était tout ce qu’il y a de plus glissant malgré l’épais tapis blanchâtre dont la superbe couleur immaculée commençait déjà à tourner dans un étrange mélange de brun et de vert, causée par la boue et les algues en putréfaction, une vague odeur marine stagnante et pestilentielle s’élevant aux son mat de ses talons de bois claquant contre l’étrange sol mixte de cette partie de Marbrume, perçant l’épais tapis blanc et poudreux, résonna dans les ruelles bordant les quais, amenant un écho peu engageant qui faisait frémir l’adolescente, lui faisant tourner la tête tous les dix mètres, jetant quelques regards par-dessus son épaule, resserant son carré de laine violet autour d’elle tel un doux cocon protecteur. Et plus elle avançait, plus le décor changeait. Les pierres recouvrant l’allée laissaient entièrement place à des bardeaux imbibés et cassants, les façades des bâtisses se faisant de plus en plus décrépies, offrant un paysage fort peu accueillant, donnant des allures de village de pêche hanté par quelques monstrueux esprits retors, prêts à vous attaquer dans le dos à la moindre alerte malgré un épuisement évident, ne quittant jamais sa destination finale de vue, elle continua sur sa lancée, jusqu’à ce qu’un détail dans le décor ambiant attira ses perles émeraude. Un détail qui n’avait pas sa place ici. Déchirant la pureté de l’étendue lactescente d’une tâche colorée. Elle le savait. Comme à son habitude, elle ne put s’empêcher d’approcher. Sa curiosité était beaucoup trop grande pour être bridée, l’attirant très souvent dans des emmerdes plus grosses qu’elle. Et pourtant, elle continuait. Encore et encore. cette fois-ci fut comme toutes les autres. Elle était déjà à la barrière composée d’épais poteaux de bois délavés par le sel, surplombant d’une hauteur de quelques mètres ce qui avait titillé sa rétine et qui, de plus près, paraissait être un homme. Alors, toute à son impulsivité, Yvanelle descendit l’escalier instable fait de planches branlantes, plantant ses bottillons dans la neige craquante, rejoignant d’un pas décidé celui qui semble blessé à première vue malgré une hésitation profondément ancré sur son charmant minois juvénile, à demi-dissimulé par une épaisse cascade de cheveux bouclés mêlant ébène et ivoire. Arrêtée à quelques pas de lui, ni trop loin pour ne pas être entendue, ni trop près pour pouvoir s’enfuir au besoin, la Lionne pencha la tête penchée sur le côté afin de détailler plus ouvertement et sans la moindre once de gêne le jeune homme assis à même le linceul opalescent ; sa main blanche et gracile se faufilant sur sa joue pour capturer les mèches dissidentes de sa crinière pour les replacer correctement, sans grand succès. Demeurant là, à le fixer, comme l’on fixerait un objet aussi insolite qu’inattendu en un tel lieu. L’amenant, ni plus ni moins, qu’au rang de bête Bah, qu’est-ce t’fous là, toi ? Cp’as vr’ment l’coin où on s’ttend à voir d’précieuses dans t’genre. Violette s’accroupit, se mettant à la hauteur du jeune noble, le bas de ses jupons s’engorgeant de l’eau fondue glacée sans y prêter la moindre attention, bien trop obnubilée par cette présence inhabituelle dans cet endroit incongru. Croisant ses bras sur ses genoux, elle releva néanmoins sa dextre pour indiquer sa lippe inférieure, donnant un coup de menton dans la direction du brun, visant implicitement la traînée écarlate sur le morceau de tissu qu’il tient dans sa main. - T’vas t’crâmer l’peau s’tu laisses d’la glace trop l’temps d’ssus. T’vas pas aimer qui comptait aller dormir quelques heures avant de commencer son travail de jour, elle avait finalement trouvé plus divertissant que sa routine habituelle. Tharcise d'AspremontPirateSujet Re [TERMINÉ] Que tombe la neige Violette Jeu 30 Juin 2022 - 1127 Que tombe la Port de Marbrume 5 janvier quelques encâblures de cette plage dissimulée par les contreforts de la jetée, la baie restait noyée dans des écharpes de brume effilochées. Ces insolites embruns dansaient, fantomatiques, tel le souffle profond, glacé, que cracherait quelque géant caché sous la surface de l’eau immobile. A peine distinguait-on, dans ces nuées vaporeuses, les mâts de la Distraite qui, en cette heure matinale, sommeillait paisiblement. Au-dessus de cette toile épaisse, blafarde, aux mouvances placides, Tharcise guettait, songeur, la légère oscillation du grand mât, dont le sommet s’extirpait de ces doigts possessifs et duveteux. Dans quelques semaines, lorsque les courants froids auraient déserté la côte pour accueillir les effluves tièdes du printemps, il participerait au branle-bas du carénage une fois sa mise à sec faite à la faveur de la basse marée. L’idée de quitter le giron étouffant et persécuteur de son oncle adoucit son humeur coléreuse, apaisant le tumulte de son cœur. Un sourire faiblard s’arracha à l’esquisse fermée de sa bouche tuméfiée, que l’auréole d’un bel hématome commençait à souiller de sa teinte violacée. Ledit précieux » en était là de ses réflexions à la saveur d’échappée belle lorsque la crépitation parasite et caractéristique du linceul de neige harcelé par des pas discrets l’extirpa de son immobilité latente. Sa main libre voleta vers le poignard qui s’était assoupi contre les graviers givrés, ses doigts s’arrêtant en suspens au-dessus du manche de bois noir sculpté de l’arme en avisant l’intruse. A peine remarqua-t-il, à travers les larmes d’irritation qui tourmentaient ses prunelles grises, la forme de ce visage griffé des noires balafres d’une chevelure léonine, au front zébré d’une cordelière d’argent. Son œil humide s’attarda sur le châle à la teinte affadie qui pesait sur les frêles épaules de ce petit rat qui venait perturber sa retraite. Sa senestre battit en retraite pour martyriser du bout des doigts sa tignasse volage et gratter le sommet de son doute la prit-il pour une enfant dont le babil aux mots dévorés percuta son ouïe d’un chant grinçant qui, pourtant, lui était bien familier. Il avait cessé le décompte de ses fugues, ses journées et ses nuits d’escapade passées avec les rustres marins de la Distraite ou avec leurs amis pêcheurs, le seul endroit où il était acertainé de ne pas se faire rabrouer à coups de ceinture, à moins de l’avoir mérité. Et contre toute attente, et parce qu'il avait appris à en jouer, il emprunta l’accent de cette gamine » dont il ne soupçonnait pas encore la pleine J’aime d’jà pas ça. grogna-t-il en avisant la petite intruse d’un regard étréci. Et d’quoi tu t’mêles ? T’crois qu’c't'une heure pour traîner t’guêtres sur l’plage. Rent’chez toi, t’parents vont s’ autre glaire sanguinolente atterrit non loin de la première éructée, que le froid avait déjà cajolée d’une pellicule de givre. VioletteFille d'AnürSujet Re [TERMINÉ] Que tombe la neige Violette Ven 1 Juil 2022 - 031 Que tombe la neigeLe Port de Marbrume 5 janvier vent soufflait avec force vigueur, sans le moindre accroc pour empêcher sa glaciale virulence de siffler aux oreilles des deux âmes esseulées sur l’épais manteau de neige immaculé, à peine dérangé par leur présence. Les bourrasques intermittentes soulevaient la crinière léonine de la jeune femme, l’entourant d’un épais cocon ténébreux d’où seule une trainée de lumière perçait, laissant quelques lianes rebelles fouetter son visage juvénile qui, pour l’instant, arboré une petite moue faussement agacée sourcils noirs froncés, petit nez retroussés et lèvres charnues ourlées. Si elle ne faisait déjà pas son âge de prime abord, cette frimousse boudeuse n’aidait en rien à la vieillir ; associée à sa faible taille et à sa corpulence frêle, cela donnait même tout l’effet inverse. Et elle en jouait. grands yeux verts rappelant l’herbe humide de rosée d’une chaude matinée printanière dérivèrent un bref instant sur le poignard au manche sculpté dans un bois sombre, revenant presque immédiatement se poser sur le faciès tuméfié du nobliaux qui ne devait pas être beaucoup plus âgé qu’elle, s’attardant sans gêne ni retenue sur les traits bien dessinés, retraçant du pinceau de ses iris inquisiteurs les bords de sa mâchoire, les courbes de ses lèvres malmenées, l’arrête de son nez droit pour se figer dans les lacs opalescents. Aucune timidité, aucune barrière ne se trouvaient dans son regard, seulement quelque chose de difficilement discernable ; un mélange étrange de curiosité sagace, d’espièglerie tenace et d’obstination coriace. Un sourire moqueur se profila sur son minois enfantin tandis que sa langue claquait contre son Me r’ga’de pas com’ça. C’pas moi qu’fait tâche dans l’décor. Un gloussement remonta lentement de sa gorge, faisant faiblement tressauter ses épaules maigres. J’rent’ du turbin. J’bien plus d’raison qu’toi d’êt’ ci à c’t heure. C’pas vr’ment t’cas. Encor’ moins vu c’ment t’es v’tu. Pis t’façon… Elle s’arrêta dans sa diatribe incompréhensible pour n’importe quel néophyte, levant le nez vers le ciel matinale alors que le soleil commençait à teinter la brume fantomatique d’un éblouissant halo jaunâtre, la forçant à plisser les yeux pour ne pas être aveuglée. M’père et mes p’tits frères d’vraient pas tarder. Tournant cette fois-ci la tête vers la promenade d’où elle venait, ses perles émeraudes se dirigeant naturellement du côté du Goulot, sa crinière sauvage tentant par tous les moyens de l’étouffer dans leur étreinte tentaculaire sous le contrôle des rafales gelées dans le même temps. Un violent frisson la prit, dévalant son échine de tout son long tel un choc électrique, crispant et secouant sa silhouette malingre ; ce qui l’obligea à décroiser ses bras, quittant l’appui confortable qu’étaient ses cuisses, pour resserrer les pans du châle délavé de ses mains fines, continuant leur progression jusqu’à maigrement enserrer sa taille dans une vaine tentative de conserver une once de chaleur, ou d’en faire Et toi ? Y’a personne pour s’inquiéter ch’toi ? Pa’ce que c’pas vr’ment un coin où tu d’vrais traîner. D’l’aut’ côté d’Port, j’dis pas. Mais ci… C’le m’lleur moyen pour pas voir l’jour s'lever. T’juste à l’entrée du Goulot. T’qu’une proie f’cile dans c’t’état. Revenant définitivement à lui, ses billes vertes s’accrochant à ses grises opposées, luisant d’une savoureuse douceur, dotées d’un soupçon d’inquiétude à son encontre. Parce qu’elle connaissait parfaitement le coin pour y avoir grandi. Parce qu’elle savait qu’à à peine quelques dizaines de mètres de là vivotaient les pires personnes que Marbrume aient connus, ceux qui n’avaient rien à perdre et n’auraient pas le moindre scrupule à dépouiller et laisser pour mort n’importe qui ayant le malheur de croiser leur route, d’autant plus quelqu’un comme lui, qui sentait la noblesse à plein nez, noblesse qui se voyait de par la manufacture de sa dague, de par la qualité des tissus l’habillant quand bien même ses vêtements étaient déchirés. Et ce, sans avoir besoin de jeter un second coup d'œil sur sa vêture ou ses armes. - Qu’est-ce tu fuis pour te r’trouver coincé là et sal’ment amoché, hm ? Tharcise d'AspremontPirateSujet Re [TERMINÉ] Que tombe la neige Violette Ven 1 Juil 2022 - 1459 Que tombe la Port de Marbrume 5 janvier terme turbin » frisotta d’une note glauque contre le pavillon de son oreille ; avait-il bien saisi ? Ecrasant le pouce et l’index de sa senestre contre ses paupières pour en chasser les pleurs parasites qui brouillaient autant sa mire que son appréciation immédiate de cette créature surgie de nulle part, il se rendit compte, dans un battement de cils frénétique, que celle qu’il avait prise pour une gamine » n’en était pas une. Malgré ses modestes atours de poupée de chiffon malmenée, sa taille contrariée, sa chétive physionomie et son minois juvénile dont les traits délicats se fardaient encore des vestiges de l’enfance, la surface de son regard smaragdin, verrouillé sur lui, s’enorgueillissait de toute une palette d’émotions J’vois. se contenta-t-il d’émettre, bêtement, ne cherchant pas à dénouer les fils de ce désobligeant quiproquo qui se jouait dans son autre bourrasque traîtresse balaya la plage, égrenant l’espace occupé par ces deux êtres que tout opposait d’une pluie de postillons salés où se mêlaient les picots glacés d’une neige poudreuse. Tharcise s’ébroua d’un frisson, d’autant plus féroce que le sol aréneux imbibé d’une couche de givre sur lequel il demeurait affalé agaçait désagréablement son postérieur d’aiguillons froids et humides. Il grommela quelque juron indéfinissable qui franchit la lisière de ses lèvres rehaussées de leur duvet noir, et jeta au loin le morceau de lin mouillé et souillé de sang, qui lui avait servi de cataplasme improvisé. Du dos de sa senestre aux doigts engourdis, et tandis qu’il scrutait la jeune fille d’un regard par en-dessous, il tâta le coin inférieur de ses lèvres, avant de constater, d’une moue sceptique, que le sang avait cessé de couler. Il renifla sèchement, un discret mucus liquide suintant et gouttant de son nez aux sinus congestionnés par le froid. Sa langue claqua contre son palais d’être ainsi la cible misérable de cette jeune fille curieuse. - Bordel… pesta-t-il, jetant son nez contre le creux de son coude pour en essuyer les sécrétions chatouilleuses avant d’éternuer plusieurs fois d’ faisant, Tharcise nota qu’il empestait. Depuis son surcot safran au buste taché de sang, à ses bottes brunes barbouillées de boue, en passant par ses braies de velours noir que des traînées grasses maculaient d’une palette de teintes douteuses, le jeune nobliau n’en menait pas large. Il remercia les Trois que la jeune fille eut opté pour la prudence en se plantant à quelques coudées de lui ; qu’elle fut issue des bas quartiers ou d’ailleurs, peu lui importait. Il avait sa dignité à préserver. Lèvres pincées en une expression songeuse, il récupéra le poignard qui gisait encore à son côté et le rangea dans son étui de cuir sinople. Dans le même élan, il prit appui sur les flancs de la barque retournée, tout en écoutant son interlocutrice lui faire la leçon sur sa présence malavisée en ces lieux. Une grimace tordant sa bouche au coin auréolé de son bel horion, sa gorge émettant une plainte rauque et frileuse, il déplia sa longue et athlétique carcasse. Il s’activa alors à frictionner ses bras de ses larges mains dans un va-et-vient énergique, ses bottes crottées piétinant le sol dans de petits pas-chassés rapides. Ses prunelles de jaspe gris, entre leurs dentelles de cils noirs, s’évadèrent dans la direction du Goulot. Il suspendit son jeu de cabri et reporta le feu de son regard sur elle, qui n'avait de glace que la L’urgence de la situation m’a poussé un peu plus loin que je ne l’escomptais, ma mie. railla-t-il, l’œil rieur, en reprenant son parler de naissance. Il se fendit d’une révérence, quoi qu’un peu bancale, tant le froid s’insinuait jusqu’à l’os malgré l’épaisseur de ses riches étoffes. Néanmoins, vos conseils seront appréciés à leur juste valeur. Je tâcherai de m’en souvenir. La prochaine fois que j’aurai à me dédouaner d’un oncle un peu trop sévère. La famille. ponctua-t-il d’un soupir faussement las. Vous index s’agitait vers les cieux, soutenant son propos. VioletteFille d'AnürSujet Re [TERMINÉ] Que tombe la neige Violette Sam 2 Juil 2022 - 1511 Que tombe la neigeLe Port de Marbrume 5 janvier pupilles printanières abandonnèrent la silhouette athlétique du jeune noble, le laissant à sa propre inspection et autres moyens de se réchauffer, dérivant progressivement sur l’étendue blanche malmenée s’entassant autour de ses botillons de cuir brun clair, s’immiscant le long de ses encombrants jupons, les rendant lourds. Malgré le froid mordant, malgré la morsure du gel, la jeune femme enfouissa ses doigts pâles comme la neige dans la poudreuse, la ramenant en petits monticules immaculés avant de la prendre et de commencer à l’entasser dans sa petite main fine et abimée. Elle ne releva qu’un oeil paresseux vers lui, toute à ce qu’elle était en train de faire, observant de ses iris assombris d’agacement sous le couvert de ses sourcils froncés, le jeune homme qui en avait visiblement terminé avec ses cabrioles pour effectuer une révérence aussi sarcastique que pouvaient l’être ses paroles moqueuses. Elle avait bien retenu ce qu’il lui avait dit, mais ce ne sont pas les mots en eux-mêmes qui la touchèrent, aussi tristes pouvaient-ils être, mais bien le ton qu’il avait utilisé, ce ton qui avait piqué la jeune femme impulsive qu’elle pouvait être. Et à peine eut-il le temps de lever son index vers les cieux qu’elle lui envoya une boule d’une étonnante blancheur particulièrement compact en pleine figure. - Eh beh ! F’croire qu’c’est pas pa’ce qu’on a soi-disant r’çu une quelconque éducation qu’on est b’en él’vé. Violette se redressa lentement, dépliant chacun de ses membres engourdis par le froid, époussetant en même temps son épaisse jupe en toile anthracite, lissant quelques plis invisibles de ses menottes bleuies, recouvertes d’une fine pellicule d’eau. Elle ouvrit la bouche une seconde fois, tordue en un sourire faussement complaisant d’où s’échappait des nuages de fumée s’effilochant dans l’air iodé alourdi par la brume glacée, empruntant le même ton railleur que son comparse d’infortune et, elle l’espérait, pour la seule et unique fois. G’néral’ment, on dit “Merci” quand on v’ent d’êt’ s’vé d’une mort certaine. La brunette releva sa dextre en poing, indiquant de son pouce par-dessus son épaule malingre, en grande partie dissimulé au regard extérieur par son abondante crinière sauvage, les ombres mouvantes à peine visible ondoyant non loin de là où se terminait le Port et commençait le Goulot. Y’a pas d’quoi. Vr’ Fleur réajusta les pans de son châle mauve décoloré qui devait bien avoir trois fois son âge sur ses maigres épaules, le tenant fermement serré contre elle à l’aide de sa senestre tremblotante. Ses prunelles smaragdines arrogantes emplies d’un dédain acerbe sur lui, ces dernières naviguant sur sa physionomie, le jaugeant dans toute son entièreté pour finalement tourner des talons, le mantel lactescent craquant sous ceux-ci. Il ne fallut que quelques pas pour qu’elle finisse par s’arrêter, jetant sa tête en arrière, sa longue chevelure bouclées ébène et ivoire bataillant dans la bourrasque hivernale ; son pouce et son index pinçant fortement l’arrête de son nez ; ses paupières se refermant fortement sur les perles émeraude, les emprisonnant derrière leur écrin de chair tandis qu’on pouvait l’entendre marmonner quelques imprécations inintelligibles. Sa tête échevelée tourna brutalement, offrant sa frimousse où avait naquit une certaine lassitude mêlée d’énervement aux ardents yeux V’ens donc ! J’vais pas t’laisser crever là, qu’ce soit d’froid ou d’leurs mains. Tu m’fais d’la peine vec tes airs d’grand oiseau dépenaillé. S’obligeant à lever la voix pour passer au-dessus des hurlements furieux du vent, balayant la fine couche de cet effroyable manteau blanchâtre et givré, envoyant les petits picots agressifs mêlés à la piqûre des embruns en un tout particulièrement détestable. Dans un soupir bougon, elle reprit sa route sans vérifier s’il la suivait ou non, son regard rageur fusillant la direction des hommes dissimulés dans la pénombre des venelles à quelques encâblures d’où l’insolite duo se trouvaient. T’as que’que part où aller ou t’comptais attend’ là qu’ça s’passe, l’Précieux ? Tharcise d'AspremontPirateSujet Re [TERMINÉ] Que tombe la neige Violette Dim 3 Juil 2022 - 1625 Que tombe la Port de Marbrume 5 janvier sa diatribe aux accents espiègles reçut pour toute récompense l’estampille glacée d’une boule de neige qui éclata contre son arcade sourcilière. Ravalant un hoquet d’hébétude amusée qui s’étrangla dans sa gorge tandis que, pour seul réflexe, il reculait d’un pas, il se mit à mi-pester mi-rire tout en essuyant les froides escarbilles qui suintaient depuis son front jusqu’à la rase toison noire hérissant ses mâchoires. S’il ne s’était nullement attendu à cette fourbe attaque qu’une évidente susceptibilité avait déclenchée, il n’en fut guère importuné. Au contraire, cet interlude eut l’heur’ de le distraire, éloignant les atrabilaires pensées de son Susceptible. Et pour lui-même, ne s’inquiétant pas davantage que l’ouïe de la sauvageonne fut assez éprouvée pour percevoir son commentaire à cette distance. De ce qu’elle pouvait jauger, en cet instant où la bise iodée, glaciale, criblait leur asile temporaire de postillons désagréables, le noble avait croisé les bras. L’index de sa senestre heurtait son menton à la manière d’un professeur guettant son sujet d’étude, la chevalière au serpent entortillé scintillant à son pouce qui, en écho, cajolait la ligne de sa Aaah… Vous aussi, vous l’avez remarqué ? fit-il, les yeux ronds comme des billes, faussement outré par ce que cette fleur revêche lui rapportait, le tançant de l’estoc de ses écus sinople, tandis qu’il frottait son visage mouillé du revers de l’unique manche rescapée. J’en suis fort marri. Ces nobles sont d’un toupet. Que dis-je, d’une insolence ?! A croire que tout leur est permis. Les Trois vous épargnent de croiser à nouveau de tels l’élan hilare qui menaçait de déferler, il laissa la jeune fille s’enfuir, aussi grelottante que fière dans ses pauvres atours éprouvés par le temps, jusqu’à ce que cette dernière ne s’immobilisât à nouveau pour lui opposer son faciès harcelé des cordelières capricieuses de sa tignasse léonine. Repérant son jeu de mime alors qu’elle pinçait l’arête de son nez, il comprit que le vent tempétueux charroyait les relents nauséabonds qui l’imprégnaient de pied en cap jusqu’à ses narines. - Grand oiseau dépenaillé… ?! Hm. Il s’esclaffa, écartant les bras. J’apprécie la métaphore. Quoi que j’aie davantage l’aspect d’un jeune et fringant serpent qui aurait raté sa mue, ne trouvez-vous pas ? conclut-t-il en lui emboitant le pas, reniflant discrètement le mucus incolore qui ne cessait de chatouiller l’extrémité de son nez preste foulée, Tharcise grimpa les degrés de bois branlants, rejoignant la jeune fille au caractère qu’il devinait déjà bien trempé. Il se contenta de caler son pas au sien, tricotant dans son ombre tout en la surveillant du coin de l’œil au cas où elle aurait eu la fâcheuse idée de lui tambouriner le mollet d’un coup traître de son pied menu. Ses prunelles d’opale accusèrent à leur tour les ombres malveillantes qui avaient attiré l’attention de la jeune fille. Il s’en désintéressa aussitôt, revenant à elle, fustigeant de ses grises javelines l’arrière de ce crâne noyé dans la masse indomptée de sa J’ai pour habitude de rejoindre la Distraite mais, pour l’heure, elle mouille dans la baie. répondit-il sur un ton plus sérieux, son regard dérivant vers les eaux harcelées de brume d’où émergeaient les pointes hésitantes de mâts aux voiles ferlées. Hrm. Et je vais éviter de déranger le Capitaine à son domicile. Il me reste la taverne, ou tout autre endroit susceptible de m’offrir un abri le temps que l’orage ses doigts qu’il cala contre ses lombaires, le jeune fugitif se fit plus grave, son front se plissant de concentration. Un léger rictus, aux effluves gênés, étira sa bouche boursouflée. Epaules voutées, buste à peine penché vers l’avant, il observait le sol maculé de Tu m’emmènes où, comm’ça ? s’intéressa-t-il après que le silence eut cimenté leur progression de sa chape pesante. Sans s’en rendre compte, il avait repris l’usage du tutoiement. VioletteFille d'AnürSujet Re [TERMINÉ] Que tombe la neige Violette Lun 4 Juil 2022 - 021 Que tombe la neigeLe Port de Marbrume 5 janvier tête de Violette pivota, posant sur lui un regard écarquillé par la surprise. Surprise qui se mua rapidement en un air amusé, un éclat de rire franchissant le seuil de ses lèvres rosées, fléchissant la courbure de ses paupières diaphanes dans un arc de lune d’où perçaient deux éclats d’émeraude. - Jeune, p’t-êt’. M’fringant… Elle jaugea le jeune homme de ses perles péridots, balayant l’entièreté de sa physionomie et de son accoutrement dans un battement de ses épais cils noirs. P’l’instant, t’tiens plus d’la poule d’eau que d’la salamand’ s’tu veux mon avis. Ou un cormoran tombé dans d’la vase. C’toi qui voit. La jeune femme lui offrit un sourire tout ce qu’il y a de plus innocent, complètement démenti par la lueur malicieuse rôdant dans ses prunelles deux par deux les marches branlantes de bois vermoulues les menant sur la promenade sans l’attendre, ses billes vertes demeurant fixes au devant d’elle, se fiant à son ouïe quand elle entendit les pas du jeune noble dans son dos. La brunette marchait d’un pas rapide, ses semelles de bois tapant durement contre les pavés recouvrant le sol de l’allée, s’éloignant prestement des ombres menaçantes sillonnant l’entrée du quartier malfamé, ne prenant cependant pas la peine de jeter un coup d’oeil par-dessus son épaule, sachant pertinemment que cela serait probablement pire que mieux. La sensation de peur, ou du moins, l’impression, avait tendance à réveiller les plus bas instincts chez certaines personnes, particulièrement marqua un bref temps d’arrêt. Le confusion s’inscrivant sur son faciès mutin, en attestait l’inflexion en aile d’oiseau de ses sourcils ; la moue pincée de ses lippes charnues. L’Cap’taine d’la Distraite… Ses pupilles de malachite assombries par le plongeon en eau profonde des abysses de sa mémoire s’éclairèrent soudainement, laissant place à l’étincelle de la compréhension. Ah ! T’veux parler d’l’Epervier ? Même en allant ch’lui, c’pas sûr qu’tu l’trouves. S’i’ fait com’ tous les aut’...Un haussement d’épaule en guise de réponse et voilà que le châle aux teintes violettes prend la tangente, glissant le long des bras malingres couverts d’un tissu pas suffisamment épais pour être porté en Hiver. La Lionne grogna de mécontentement, marmonnant quelques imprécations au sujet du temps et d’apparemment Tout qui s’casse l’gueule.», ramenant le carré de laine vieilli à sa place, tiraillant dessus afin de pouvoir nouer les pans lâches au niveau de ses reins, lui permettant de libérer ses deux mains graciles et recouvertes de callosités tendant à J’disais donc… Violette éternua. Un éternuement digne d’un cri de souris qui la coupa au milieu de sa phrase, encore une fois au début de sa réponse. Après un reniflement agacé, elle retenta sa chance. J’vais y arr’ver. Jetant tout de même un coup d'œil aux alentours, pour s’assurer que rien d’extérieur ne viennent l’interrompre, s’encourageant par la même occasion. A l’auberge où j’tais vant d’te trouver. Peu d’chance qu’on vienne t’chercher là-bas. Par cont’, j’peux pas t’promett’ qu’personne n’v’endra pas t’taquiner l’Oiseau. La pauvresse posa sa mire sur lui, un sourire facétieux fleurissant sur sa bouche pulpeuse d’où s’échappait un rire aussi léger que moqueur. Pardon. L’Serpent. Tharcise d'AspremontPirateSujet Re [TERMINÉ] Que tombe la neige Violette Lun 4 Juil 2022 - 818 Que tombe la Port de Marbrume 5 janvier marchait d’un pas vif, l’esquisse énergique de son allure saupoudrée de l’évidente urgence de les éloigner tous deux de la frontière du Goulot, là où ses sentinelles péridot avaient accusé la présence de guetteurs aux intentions malhonnêtes. Elle évita d’ailleurs d’en jauger la portée menaçante, son visage aux courbes juvéniles, douces et trompeuses, obstinément tourné vers la ligne sinueuse de l’allée dallée, se concentrant sur l’obstacle glissant que leur opposaient certains pavés disjoints et sur lesquels battait la semelle de bois de ses bottines. A intervalles réguliers, Tharcise louchait sur l’ourlet souillé de ses jupes virevoltantes, que ses petits talons giflaient la conversation reprit, tous deux progressant le long de la jetée qui bordait l’allée. Des tourbillons hargneux de poudreuse s’enroulaient parfois autour de leurs jambes, occultant par à-coups capricieux la danse hypnotique des bottillons de la jeune fille ou plaquant le tissu flottant des braies du noble contre ses cuisses aux muscles L’Epervier ? Courir la ribaude ? repartit Tharcise en faisant vibrer sa gorge d’un souffle de rire sec, sans joie. Bien que cette partie du discours S’i’ fait com’ tous les aut’... » résonna à son entendement comme un reproche maquillé, ou une constatation aux effluves blasés. Il ne renchérit pas, préférant garantir la défense de ce vieux rapace des mers d’un ton assuré, sa langue claquant contre son palais. Tsss. Non. Il préfèrerait s’émasculer lui-même que se confronter à l’ire de son tête infléchie sur le côté, les doigts toujours entrelacés contre ses reins, il suivit la fuite espiègle du vieux châle de laine dont la coupe déformée et la teinte d’un mauve affadi lui donnaient des airs de fleur fanée. Un froncement de sourcils au-dessus de ses paupières étrécies accueillit la vision de ses frêles épaules et de ses maigres bras, incarcérés entre les barreaux infernaux de sa vorace chevelure. Était-il gêné ? Ou peiné ? Les délicates maniques aux paumes assombries de cals s’affairèrent alors à dompter la large fanchon indocile, leur valse autoritaire, agacée, escortée de quelque juron inaudible. Tout à son observation indiscrète, un brin compatissant, tandis qu’elle éternuait à son tour, Tharcise haussa ses sourcils, telles deux flammes ténébreuses s’affolant en un ballet expressif, un rictus amusé étirant le coin de ses lippes tuméfiées. Une sombre fossette en forme de croissant de lune tremblota au creux de sa joue. Un autre éternuement fit écho à celui de l’adolescente, escorté d’un reniflement féroce, la manche rescapée repoussant la fuite d’un filet de morve liquide. Il étouffa une toux contre son poing fermé avant d’enchaîner à la suite des propos de son Je, hm, connais la plupart des auberges et des tavernes du Port, et je ne crains plus que ma personne, jugée curieuse, n’attise badinages et provocations. Disons que cela fait partie du jeu, un jeu auquel je joue depuis près de quatre ans maintenant. Un frisson grena la peau dénudée de son bras droit de chair de poule tandis qu’il affermissait la pression de ses doigts noués contre la chute de ses lombaires. Le Serpent ? Hm, merci. Quoi que si nous ne nous mettons pas vite à l’abri, c’est en vermisseau que je vais me transformer, ma mie. plaisanta-t-il, ses épaules s’ébrouant d’un tressaillement violent, tandis qu’il louchait, impatient, sur leur environnement immédiat. Il repéra bientôt l’enseigne de bois de l’auberge ballotant et grinçant sous le vent, la désignant d’un coup de menton. Ah, là ! VioletteFille d'AnürSujet Re [TERMINÉ] Que tombe la neige Violette Mar 5 Juil 2022 - 124 Que tombe la neigeLe Port de Marbrume 5 janvier Quatre ans ?! C’marrant que j’t’ai pas r’marqué vant. Comme quoi ! Tu d’vais pas sortir tant qu’ça du lot. Son faciès enfantin s’imprégna d’une moue faussement pensive, ses perles vertes tournées vers la grisaille brumeuse envahissant les cieux d’où commençaient à tomber quelques flocons épars, l’index de sa dextre venant tapoter en un rythme régulier son menton pointu. Toutes à ses pensées, perdue au loin dans les méandres embrumés de lointains souvenirs, elle ne put que sursauter sous le coup de la surprise, l’exclamation du jeune homme à ses côtés l’ayant tiré un peu brutalement de sa rêverie éveillée. Violette se rattrapa de justesse à la première chose venue pour ne pas lamentablement se vautrer dans l’agglomérat de neige fondue et de substance non-identifiée qui recouvrait les pavés sales de la promenade. Elle tourna à demi la tête, fusillant son comparse de ses prunelles verdoyantes surmontées de ses sourcils sombres en ailes d’oiseau. Cependant, elle ne dit mot, se contentant de reprendre sa progression à destination de l’auberge à quelques pas d’eux. Auberge déjà envahie par les clameurs incessantes des pêcheurs et autres marins à une heure aussi une véritable claque que les deux jeunes gens se prirent dans la figure en pénétrant à l’intérieur de la bâtisse de bois branlant. La différence de température entre ici et dehors était tellement flagrante que cela en désarçonna la brune l’espace de quelques secondes. Du moins…- Ah ! R’v’là t’y pas la p’tite Violette ! se mit à rugir un des marins accoudés au comptoir, tenant une chope dans sa dextre alors qu’il colla un coup de poing amical à son voisin. Hey ! T’as vu Briscard ? Y’a la gamine d’l’Ours qu’est r’v’nue. Il tourna à nouveau sa trogne rougeaude vers l’adolescente grelottante, pointant le grand brun dépenaillé de sa pinte pendant que le-dit Briscard posé sur lui un regard hautement exaspéré. C’t’un n’veau client ? T’l’as tr’vé où çui-là ? l a l’air d’êt’ tombé du nid. renchérit-il en essayant de boire une gorgée avec laquelle il s’étouffa des suites du magistral coup de coude qu’il se reçut dans les côtes. - Mais va-t’i la f’rmer ta gueule Corniaud ?! C’quoi c’t’idée d’êt’ rond com’ une queue d’pelle dès l’matin, j’te jure… grommela le dénommé Briscard, enfouissant son nez dans ce qu’il y avait fort à parier était le même liquide alcoolisé que Corniaud. T’veux pas l’emp’cher d’sortir la p’tite aussi, non ?! L’est grande, fait c’qu’elle veut. Nan mais… J’peux plus d’toi ! lui mettant cette fois-ci une bourrade dans l’épaule en s’esclaffant, entamant une dispute aussi bruyante qu’amicale au sujet de “la p’tite Violette”.Quant au troisième larron, inséparable des deux premiers, il ne fit que les jauger du regard pendant une poignée de secondes, délaissant finalement sa chopine à demi entamée sur le zinc en braillant après la Grosse Martha qu’il passait à l’arrière du comptoir. Une voix éraillée de femme lui répondant quelque chose d’incompréhensible du côté des cuisines et au vu du ton utlisé, c’était loin d’être des mots d’ et contrariété se peignaient sur le visage juvénile de la Lionne tandis qu’elle fustigeait les deux drôles de personnages en train de se prendre le bec non loin d’eux. Deux émotions rapidement remplacées par d’autres, un mélange d’exaspération et de tendresse suintant du fin sourire à la douceur sucrée naissant sur son profil au teint lunaire qu’elle tourna vers son compagnon de la matinée, effectuant un vague geste de sa senestre vers les deux compères restants. T’vois ? Tous les matins d’hiver, i’ font com’ tous les aut’. Elle se fendit d’un grand sourire goguenard, ses facétieuses billes malachite se mettant à luire sous le coup de l’amusement alors qu’elle filait sans demander son reste auprès du feu ronflant se situant au fond de la taverne crasseuse mais chaleureuse, se laissant tomber au sol, à une cinquantaine de centimètres, des dalles brûlantes de l’âtre ; sa jupe prune s’éparpillant autour d’elle comme les pétales d’une fleur au printemps ; refermant les deux écrins de chair pâles sur les émeraudes précieuses dans un soupir rauque de bruits de pas pesants résonnèrent derrière eux, faisant craquer les lattes amochées du plancher dans des couinements suppliciés, ne s’arrêtant qu’une fois arrivés à leur niveau. Il ne fallut pas plus longtemps pour que des épaisses couvertures marrons fassent leur apparition, ramenées par le petit mais néanmoins costaud, troisième marin du trio. S’il jeta le carré de laine sans la moindre cérémonie au jeune homme, lui servant même un grognement associé à un sombre coup d’oeil, ce fut avec une affection certaine qu’il enroula la jeune fille dans le laineux drap brun, ébouriffant sa crinière qui n’en avait clairement pas besoin. S’ton père s’vait qu’on t’avait vu et t’laissé dans c’t’état, i’ nous tuerait d’une seule main. Et j’tiens pas à m’faire éclater l’crâne par c’damné Ours. ricana Courtaud, l'œil brillant d’un amusement affable, s’agenouillant devant Violette, saisissant le bas de son visage entre les énormes doigts de sa grosse paluche. T’fais ttention à toi fillette. Et s’t’as faim, l’Grosse Martha a c’qu’i’ faut d’laut’ côté. Mettant une nouvelle fois le bazar dans l’abondante chevelure léonine ébène et ivoire de la jeune femme, il finit par se relever et rejoindre ses frères, n’oubliant pas de lancer un énième sombre avertissement au jeune noble sur son offrit le sourire le plus innocent dont elle était capable à celui dont elle ne connaissait toujours pas le nom, sortant une main de sa prison de laine pour remettre un peu d’ordre de sa broussailleuse tignasse sauvage, sans le moindre succès. T’as choisi l’meilleur endroit. T’pouvais pas mieux rêver. Cachant son éclat de rire derrière sa main, ayant abandonné de coiffer l’effroyable nid d’oiseaux régnant sur le sommet de son crâne, ses prunelles smaragdines se perchant sur les trois marins. Sont bourrus mais pas m’chants. Quoi que, s’i’ sont là… Elle détourna lentement ses mirettes, les levant vers lui, marquant un temps d’arrêt, laissant le silence s’éterniser. Le temps qu’il fallut pour qu’un rictus espiègle envahisse son visage mutin. Prêt à renc’trer l’Ours ? Tharcise d'AspremontPirateSujet Re [TERMINÉ] Que tombe la neige Violette Mar 5 Juil 2022 - 1036 Que tombe la Port de Marbrume 5 janvier faisant nullement attention au sursaut qui avait extirpé l’adolescente de ses songes et manqué la faire chuter dans la neige boueuse, Tharcise amorça un petit trot grelottant vers la porte de l’auberge, à travers laquelle les deux jeunes gens pouvaient déjà percevoir le brouhaha grondant de conversations, de rires et de protestations enivrées. La senestre sur la clenche, le noble s’éprit d’une imperceptible hésitation avant de pousser le battant de bois branlant d’un coup d’épaule tonique, s’écartant ensuite pour livrer passage à la jeune fille. Dès que cette dernière l’eut dépassé de son pas claquant et vif, il referma l’épais panneau derrière lui du talon de sa botte. Expulsant un soupir las, il s’y adossa un instant, l’œil aux aguets virevoltant sur la cohorte de faciès tournés vers lui, l’intrus. Il retint un instant sa respiration, tant le contraste entre l’extérieur anobli d’un vent houleux et glacial, et cette salle enfumée où fleurait toute une panoplie d’effluves, était frappant. Que l’attention fût détournée sur ladite Violette » lui convint. Les bribes de phrases alcoolisées qui achoppèrent son ouïe par à-coups agressifs et qu’il saisit de-ci de-là dans le ressac bruyant des rumeurs alentour entamèrent d’esquisser un profil plus ou moins flatteur de l’adolescente au vieux châle postée près de lui. S’il n’apprécia guère d’être pris pour un éventuel client », il n’en montra rien, ses prunelles sautillant du duo braillard, chopines au clair, au reste des clients de l’ Hm. J’vois pas d’Épervier. conclut-il, donnant raison au cheminement de ses propres s'échappa vers l’âtre, se désintéressant de l’échange verbal et physique dont se fustigeaient ces deux gros coqs de basse-cour. Le pas faussement indolent, bien que l’aura d’une certaine fatigue harcelât sa longue physionomie, il se planta devant la large et basse cheminée, son bras droit, nu sous la manche de lin déchirée, replié contre le linteau et son front reposant sur son poignet. Ignorant la jeune fille qui s’était installée à-même le parquet, il ferma les yeux, appréciant les ondes chaleureuses effleurer son corps, son visage, jusqu’à en faire presque roussir ses sombres sourcils. Sous l’effet des cajoleries calorifères, la douleur pulsait, mordant sa lèvre inférieure de lancinants aiguillons. Sa senestre s’égara alors jusqu’à la pulpe fissurée, noyée dans son hématome violacé, pour en tâter la turgescence sensible au passage de ses lattes du parquet craquèrent soudain non loin d’eux, obligeant Tharcise à rouvrir brusquement les paupières ; juste à temps pour se voir être la cible d’une attaque de couverture qui buta sèchement sur son bras gauche. Un peu hébété, il réagit cependant assez vite pour éviter que le lourd lainage brun ne tombât dans les flammes chahutées de l’âtre ronflant. Dépliant le large plaid de ses mains encore tremblantes de froid pour en bâcher ses larges épaules à l’esquisse voûtée, il avisa le coupable, accueillant le feu sombre et peu engageant de sa mire d’un haussement de Merci. se contenta-t-il d’émettre, ses doigts engourdis resserrant les pans de la couverture autour de noble reluqua le nabot tandis que ce dernier, à genoux face à l’adolescente, s’exprimait avec une douceur que d’aucuns ne lui auraient soupçonnée. D’autres informations voletèrent aux oreilles de Tharcise qui patienta, debout, emmitouflé dans les plis du lainage, les yeux rivés sur la jeune fille à ses pieds, dont les jupons étalés autour d’elle formaient corolle. Lorsqu’elle évoqua la possibilité qu’il fît la connaissance de l’Ours, le noble se fendit d’un rire éraillé, un brin amusé. - Par les Trois ! ma mie, vous allez vite en besogne. A peine quelques mots échangés que vous prévoyez déjà de me présenter à tout votre lignage ? Allons, soyez raisonnable. Paupières étrécies sur les lueurs rieuses qui survolaient la surface de ses prunelles grises, il s’accroupit lentement face à elle, la couverture s’agitant mollement dans cet élan, tandis qu’il posait un genou au sol. J’ai la mémoire coriace, et je n’oublie pas votre fourbe attaque de tout à l’heure. lâcha-t-il sur un ton bas, tout en accusant d’un index volage la marque laissée par le heurt de la boule de neige et qui enluminait le pourtour de son arcade sourcilière d’une bavure se tut, prenant le temps d’observer l’adolescente. Une étrange gravité, plus mâture que ne laissait présager le courant pourtant tempétueux de ses jeunes années, imprégnait les traits de son faciès pâle. Ses sourcils de jais se fronçaient au-dessus de ses iris d’orage apaisé, entraînés dans cet examen qu’il s’octroyait et qui aurait pu paraître indécent. Comme doué d’une vie propre alors que tout son être demeurait figé, son regard pianotait des notes invisibles sur les lignes de ce visage aux rondeurs juvéniles, sur les longs cils noirs qui formaient un pâle barrage face à l’estoc franc de ces écus d’émeraude rivés sur lui ; sur le buisson d’ardentes ténèbres qui avait investi son crâne délicat. - Violette, donc. prononça-t-il, martelant presque ces mots, sa langue cognant l’arrière de ses dents. Ainsi brisa-t-il le silence entre eux, tandis que sa main droite s’extirpait de l’abri de la couverture, doigts tendus à la verticale. Il enchaîna, sur le même ton aux effluves confidents. Tharcise. VioletteFille d'AnürSujet Re [TERMINÉ] Que tombe la neige Violette Jeu 7 Juil 2022 - 221 Que tombe la neigeLe Port de Marbrume 5 janvier lui jeta un regard interloqué, ses prunelles malachite brillant d’une interrogation muette, sa tête se penchant doucement sur le côté comme appuyant le cheminement pensif de son questionnement. Jusqu’à ce que ses yeux verts s’illuminent, que ses traits se transforment pour laisser apparaître l’esquisse d’un sourire amusé sur ses lèvres charnues ; plissant ses paupières ; retroussant son petit nez en trompette, lui conférant par ce fait un air d’autant plus facétieux sans le moindre effort de sa Raisonnab’ hein ? Ç’a jamais fait parti d’mon vocabulaire. Et j’pas vr’ment envie d’essayer. Elle haussa les épaules, l’épais drap de laine brun menaçant de tomber à chacun de ses mouvements un peu brusques sans qu’elle ne cherche à le retenir. Pis s’tu rest’ là, t’vas l’rencontrer t’façon. Qu’tu l’veuilles ou non. I’ passe pas vr’ment inaperçu. Ses iris smaragdins, tels de bien trop méfiantes sentinelles, demeurèrent accrochés au visage rieur du jeune noble. Par défi ou bien par fierté, la jeune femme arrêta d’une crispation la fuite instinctive de son corps vers l’arrière, n’appréciant visiblement que peu la promiscuité malgré ce qui semblait être son travail de nuit, et parfois de jour, d’après les rumeurs grappillées de-ci de-là, dans les bouches alentours, dans les piqûres de rappel que lançaient les regards des marins et autres clients posés sur eux. La Fleur haussa un de ses fins sourcils aussi sombres que sa chevelure, ses prunelles se baladant du bout de l’index volage à la marque laissée par la boule de neige apparemment trop compacte qu’elle lui avait projeté à la figure à peine quelques minutes auparavant. Une moue friponne naquit sur ses traits juvéniles, son petit nez se levant vers les cieux. J’dois m’attend’ à une quelconque form’ d’r’présaille ou c’juste d’l’esbroufe ?Le silence tomba à nouveau entre eux, les sons autour d’eux se retrouvant occultés, les clameurs avinées atténuées, le crépitement des flammes dans l’âtre à proximité n’étant devenu qu’un bruit de fond. C’est du moins l’impression qu’eut Violette au cour de cette étrange examen dont elle était l’objet, ancrant ses propres mires verdoyantes sur le faciès abîmé du jeune homme, pouvant scruter chacune des aspérités de ce visage amoché. De la dentelle de ses longs cils noirs surplombant deux lacs d’un gris orageux, de sa mâchoire bien dessinée obombrée d’une mince toison noire… mais en cet instant, ce qui retint ses prunelles n’étaient rien d’autre que cette plaie rubescente au sein de son auréole violacée prenant place sur sa lippe inférieure ; offrant une brève lueur d’inquiétude dans les perles péridot de la jeune femme. La proche voix masculine s’élevant en face d’elle, prononçant son surnom dans toute sa musicalité, ne put néanmoins éviter de sortir Violette de sa rêverie en sursaut, celle-ci mettant un peu de temps à sortir de ses songes éveillés. Lentement, elle battit des paupières, ses longs cils noirs venant caresser le haut de ses pommettes dans le même temps, chassant l’hébétude qui l’avait saisie. Tharcise. Ses lèvres charnues s’étirèrent en un sourire chaleureux, s’ourlant pour découvrir une rangée de deux blanches, ressortant sur le rosée de la pulpe ; chaleur qui atteignit les pierres d’émeraude, y faisant miroiter une certaine tendresse. Un simple soupçon. Mais un soupçon qui avait tout de même élu domicile dans ces grands yeux bien trop vert, dissimulé sous une bonne dose de facétie. - Tharcise, donc. répétant volontairement de la même façon qu’il l’avait fait, prenant soin de rouler le r » avec un amusement non-feint. Ç’ m’évit’ra d’avoir à t’app’ler Vermisseau si on s’recroise à l’av’nir. Un gloussement léger remonta lentement du fond de sa gorge. Par cont’… Son comportement changeant du tout au tout, passant de la malice délicieuse à un sérieux autoritaire, elle faufila sa main hors de la couverture l’enveloppant, cette dernière fusant pour englober avec douceur mais une certaine fermeté la mâchoire de son vis à vis, rapprochant son visage du sien sans, semble t-il, y penser une seconde fois, ne se préoccupant apparemment pas de ce que pourraient voir ou comprendre les clients de l’ ne fallut pas plus de trois secondes avant qu’un claquement de langue contrarié se mette à résonner, la Lionne à la crinière indomptable se relevant prestement. Boug’ pas d’là. J’rev’ens. Et de tourner les talons pour partir en trottinant en direction des cuisines dans lesquelles elle s’engouffra sans tarder. Tharcise d'AspremontPirateSujet Re [TERMINÉ] Que tombe la neige Violette Jeu 7 Juil 2022 - 929 Que tombe la Port de Marbrume 5 janvier se fendit d’un rire léger qu’il regretta dans la seconde, ses lèvres se pinçant fortement pour étouffer le sadique poinçon qui serina sa Je ne compte pas m’éterniser. maugréa-t-il, son ton se faisant rauque sous le joug de la douleur qui pulsait, tandis qu’il tâtait sa lèvre fendue d’un index prudent, afin de vérifier qu’elle ne s’était pas rouverte. Et la perspective de croiser un ours dans cette taverne me conforte en ce sens. Quant aux représailles… Un sourcil arqué, il esquissa une moue qui arrondit sa bouche d’une expression songeuse, faussement calculatrice. Oseriez-vous me traiter de cabotin ? Je ne fais pas dans l’esbroufe, ma mie, mais dans la promesse. Celle de réfléchir sur le sujet en temps voulu. … ne dit-on pas que les dettes se paient toujours ?Il conclut sa sentence d’un rictus en coin, tandis que le silence entre eux s’imposait, chassant le brouhaha des conversations qui enflaient et se diluaient comme le ressac de vagues capricieuses qui ne cessaient de cajoler leur ouïe ; étouffant l’ode crépitante de l’âtre dont les flammes lancéolées émoustillaient le parquet de leur aura chaleureuse. Sa main tendue ne rencontra que le vide, et à la brève réaction de recul qui ébroua d’une imperceptible contraction nerveuse le corps de l’adolescente, le nobliau recula, ne cherchant aucunement à se faire intrusif au-delà de ce que la bienséance prévoyait. Il percevait la tension de certains regards juchés sur lui, sur elle, sur eux, mélange d’attente curieuse, de méfiance coléreuse… et d’il ne savait quoi d’autre qui le gênait, une impression désagréable de pernicieuse fébrilité que l’alcool, en cette heure matinale, sourcil froncé sur sa mire abruptement contrariée, Tharcise se levait, d’ailleurs, pour briser ce lien visuel et défaire les nœuds de cette soudaine promiscuité qui semblait attiser l’intérêt un peu trop pesant à son goût du trio de marins accoudés au comptoir, quand les doigts frais de la jeune fille investirent soudain sa mâchoire piquetée de son poil ras et dru. Le menton emprisonné dans la coupe de cette petite main frémit d’un discret frisson de surprise, avant que le jeune homme ne décidât de se libérer de leur geôle de chair d’une torsion lente du cou. En l’espace d’un battement de cils, l’adolescente au vieux châle s’évapora dans le tourbillon lie-de-vin de ses jupons sales pour louvoyer, telle une anguille, entre les chaises et les clients, et disparaître à sa nobliau n’eut d’autre choix que de se redresser à son tour, sous les regards d’une assemblée bruyante d’où s’échappaient des rires aigrelets, gras, moqueurs. Il se débarrassa de la couverture qu’il plia en quatre. Repérant un banc esseulé près d’une table désertée de toute âme, il l’attira devant l’âtre dans un grincement qui ne passa guère inaperçu. Peu lui importait, il ressentait le besoin de s’asseoir. Le plaid de laine brune servit d’assise à son postérieur mouillé tandis qu’il s’installait à califourchon. Les coudes sur les genoux, mains croisées devant lui servant de socle à son menton, il patienta ainsi, somnolant presque sous les effets de l’agréable chaleur, jusqu’au retour de ladite Violette. VioletteFille d'AnürSujet Re [TERMINÉ] Que tombe la neige Violette Ven 8 Juil 2022 - 127 Que tombe la neigeLe Port de Marbrume 5 janvier talons de bois claquant vivement sur le sol en pierre des cuisines, virevoltant entre les comptoirs recouverts de différents aliments et ustensiles, Violette dansait entre les fourneaux brûlants, esquivant d’un pas gracieux la ronde silhouette de la Grosse Martha à qui elle offrit un sourire amusé lorsque celle-ci lui ébouriffa la crinière de la même manière que l’avait précédemment fait Courtaud, son mari, la gratifiant d’un tonitruant Bon anniversaire ma p’tite ! » suivi d’un C’quoi encor' qu’ce drôle d’bestiaux qu’tu nous as ram’nés, hein ?! » que la jeune fille éluda d’un rictus enjoué, effectuant une pirouette pour se retrouver devant une rangée de placards étonnamment bien ordonnée. Ses mains partirent à la recherche de l’objet convoité, un vieux pot en terre cuite peinturluré de brun et d’orange et doté d’un épais couvercle ; remettant par la suite tout à sa place, chaque chose retrouvant son endroit à emprunter le chemin inverse pour rejoindre son infortuné compagnon, elle marqua un temps d’arrêt en avisant d’un œil gourmand la nourriture qui traînait sur l’îlot, attendant patiemment d’être servie au bar. L’adolescente jeta un coup d’œil, sourcil haussé, sur la cuisinière houspillant son commis qui, selon les bribes de phrases parvenant à chatouiller son oreille, devait avoir fait une erreur que la matronne jugeait incommensurable. Ce qui, selon Violette, ne devait pas être si important que cela ; la Grosse Martha ayant la fâcheuse tendance à s’emporter pour tout et rien, ce qui laissait les autres se demander comment faisait Courtaud pour la supporter à tous les jours. Jugeant qu’il n’y avait donc aucune raison de s’en faire, la jeune fille se saisit d’un des plateaux méticuleusement empilés, attrapant un peu tout ce qui passait sous ses doigts avides, amassant les mets comme un écureuil amassait ses glands en prévision de la froide saison hivernale. Une fois son méfait accompli, elle quitta les cuisines, plateau en équilibre sur sa senestre à plat et pot en terre coincé sous le bras, slalomant entre les corps des habitués et les tables disséminées pour rejoindre le jeune noble amoché somnolant à califourchon sur le banc qu’il avait déplacé devant l’âtre en son absence. Sans la moindre cérémonie, et probablement pour le tirer de sa torpeur, la pauvresse à l'abondante chevelure ébène et ivoire indisciplinée déposa dans un fracas le plateau de victuailles savamment chapardé, selon elle, et la jarre brune et orange sur le bois de l’assise avant de s’y glisser, repliant une de ses jambes sous ses fesses, remontant de par ce geste le bas de sa jupe bordeaux mouillée par la neige et abîmée par le temps ; le lainage brun cascadant le long de ses épaules, entraînant le châle au mauve affadi dans sa fuite, entourant son corps frêle dans un fatras de tissu Mange ´vant qu’j’te soigne ça. D’un ton autoritaire qui n’admettait aucune réplique, ses sourcils noirs froncés surmontant ses perles émeraudes dans lesquelles brillaient une lueur de provocation, le défiant clairement de lui dire le contraire. Suivi d’un claquement de langue agacé, butant contre son palais. J’b’en compris qu’c’était à cause d’ton onc’ tout ça… Son index décrivant un cercle autour de son propre visage alors que ses yeux bien trop verts s’ancraient sur le faciès masculin où un bel hématome violacé auréolé la blessure de sa lèvre inférieure, s’accrochant aux pupilles d’opales criblées d’escarbilles noires. Et j’sais qu’la famille, c’pas t’jours roses, on la choisit pas, mais… Sa lippe supérieure s’ourla légèrement, laissant ressortir sa canine qui vint mordiller la pulpe tendre et charnue se situant en-dessous, un soupçon d’anxiété fleurissant sur son joli minois. Était-ce de l’embarras à l’idée de poser une question un peu trop personnelle ? Ou bien tentait-elle de réfréner sa curiosité bien trop maladive ? Peut-être était-ce un peu des deux. C’est donc avec de grands yeux ronds de chouette empli d’un intérêt relativement innocent que la jeune femme continua à fixer Tharcise sans la moindre once de gène visible sur sa figure facétieuse. Qu’est-ce t’as mérité pour te r’trouver dans c’t’état là ? A pein’ vêtu par un froid p’reil en plus ! Sa petite main fine aux digitales graciles s’empara d’un morceau de tarte aux pommes, croquant dedans avec appétit, ses prunelles attentives ne le quittant du regard que l’espace de quelques édition par Violette le Ven 22 Juil 2022 - 2319, édité 1 fois Tharcise d'AspremontPirateSujet Re [TERMINÉ] Que tombe la neige Violette Ven 8 Juil 2022 - 947 Que tombe la Port de Marbrume 5 janvier tintinnabulement de vaisselle entrechoquée tira abruptement Tharcise de sa torpeur, ses épaules s’ébrouant d’un sursaut, ses paupières s’affolant frénétiquement. Après un temps d’arrêt, ses prunelles humides ajustèrent leur mire brouillée sur la petite silhouette investissant derechef son champ de vision immédiat. Les doigts de sa senestre vinrent pincer le coin de ses yeux, chassant les larmes du harassement brutal qui l’avait étreint le temps d’un tour de sablier. Cette même main se mua en poing ferme qui s’écrasa contre ses lippes abîmées pour contrer le bâillement féroce qui tentait de s’en échapper. Un claquement de langue contre son palais conclut cette maigre défense. Le regard étréci, il guetta l’adolescente dans son branle-bas, avisant le plateau déposé entre eux ainsi que l’énorme pot en terre l’ordre tomba de la bouche impérieuse de la jeune fille, le nobliau se contenta de la dévisager, un sourcil arqué en une expression faussement Comme vous voudrez. murmura-t-il, ne se faisant prier que le temps qu’il prononçât ces doigts chapardèrent une part de tarte aux pommes qu’il enfourna sans autre forme de procès. Un roucoulement gourmand fit vibrer sa gorge, tandis qu’il fermait les yeux de contentement. Il en suçota ses doigts luisants de sucre. Et tout occupé qu’il était à se sustenter, il écoutait la jeune Violette, s’amusant de cette curiosité piquante qui allumait des lueurs voraces à la surface de ses olivâtres prunelles. Son regard gris perle, saturé d’ombres anthracite, cajola l’ondoyante crinière balafrée de son insolite cordelière d’argent, cette dernière jouant à cache-cache avec le reste de ce buisson affolé. Il dévia sa mire sur un point invisible crocheté au-dessus du petit crâne chevelu, l’air soudain distant. Sa voix chaude emprunta une musicalité plus basse, étrangement Je doute avoir mérité quoi que ce soit. Disons que Monsieur mon oncle et moi nourrissons une certaine inimitié réciproque. Si j’ai le malheur de ne pas me déplacer dans la bonne case de l’échiquier, ce Fou me poursuit jusqu’à ce que je ne sois qu’un vulgaire Pion en posture d’ cils dansèrent au rythme d’une farandole irritée, comme s’il s’extirpait difficilement de pensées parasites qui l’auraient accaparé et entraîné vers quelque sombre rivage. Il s’anima d’un frisson qui coula le long de son échine, avant que ses iris ne reviennent hanter le visage juvénile de sa jeune interlocutrice et qu’il lui dédie un sourire, aussi simple que franc dans son esquisse souillée de sang Un soupçon de thé, et nous toucherons la perfection. émit-il dans un souffle de rire prudent avant de s’acoquiner avec une autre part de tarte, qu’il éleva en direction des trois marins à l’œillade opiniâtre et qu’il salua effrontément d’une agitation équivoque de ses sombres sourcils. Embouchant un morceau de la pâte croustillante et parfumée, il mâchouilla lentement, yeux clos, les muscles de ses maxillaires roulant sous ses joues. Il attendit d’ingurgiter le tout avant de reprendre la parole. Agissent-ils toujours ainsi, vos… gardes du corps ? Je trouve leur insistance déplacée. Et injustifiée. Craignent-ils que j’attente à votre honneur ? s’enquit-il, avec un naturel farouche, l’œil pétillant sous le joug de cet étrange bien-être qu’il éprouvait en cet instant, assis là près du feu, face à cette pauvresse au vieux châle, malgré l’insalubrité de cette taverne, malgré les regards peu amènes… tout en suçotant derechef le jus sucré et collant des pommes cuites sur ses soupir satisfait et il se redressa, buste droit, épaules rejetées en arrière, mains posées à plat sur ses cuisses tapies de part et d’autre de l’assise du banc, regard perdu dans le Prêt. lâcha-t-il en donnant un coup de menton vers sa guérisseuse improvisée. Permission de ce forumVous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
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Magie blanche de ces jouets dans les vitrines ensoleillées. Je voudrais rev’nir, vers mon passé. Passé simple, où tout simplement nos chagrins s’effaçaient. C’était hier on a marché sur la lune et je revais. Je voudrais rev’nir, vers mon passé. Tombe la neige et souffle le vent d’hiver, remonter le temps des cieux Tombe la neige et souffle le vent d’hiver, retrouver les jours heureux d’hier.. éphémères. En décembre! Magie blanche! chorus La, la, la.. Tombe la neige et souffle le vent d’hiver, remonter le temps des cieux Tombe la neige et souffle le vent d’hiver, retrouver les jours heureux d’hier.. éphémères Reader Interactions
Cest bien l'hiver, il fait -12°C et le cumul de neige augmente, je relève désormais entre 16 et 18 cm au sol de neige fraîche. Depuis ce matin la neige tombe de plus en plus fort et le vent souffle pas mal aussi, les congères ce forment vite Citation neige Sélection de 100 citations sur le sujet neige - Trouvez une citation, une phrase, un dicton ou un proverbe neige issus de livres, discours ou entretiens. Page 4 sur un total de 5 pages. <1245 Citations neige- 100 citations & Proverbes sur neigeLa neige ne dissout pas les souvenirs. Pluie et neige sur Cronce Miracle Editions Les Lieux Dits, 2015. - Chantal Dupuy-DunierDans le décompte des hivers un nouveau vient de s'inscrire, celui où il a neigé fin octobre au pays. Depuis deux jours et deux nuits, la neige tombe. Tout est enseveli sous son sang blanc. Seules les mines pointues des sapins noircissent encore le haut de la colline. Quelqu'un estompe le tracé. Pluie et neige sur Cronce Miracle Editions Les Lieux Dits, 2015. - Chantal Dupuy-DunierMon pays ce n'est pas un pays c'est l'hiver. Mon jardin ce n'est pas un jardin c'est la plaine. Mon chemin ce n'est pas un chemin c'est la neige. Mon pays ce n'est pas un pays c'est l'hiver. Gilles vigneault présentation par lucien rioux. choix de chansons [de gilles vigneault], discographie, bibliographie ... édition 1969 - Gilles VigneaultJe ne sais de quoi l'âme est faite, mais la sienne et la mienne sont pareilles, tandis que celle de Linton est aussi différent qu'un rayon de lune d'un éclair ou que la neige du feu. Les hauts de hurle-vent - Emily BrontëPuissance des mots, ignorance française. — Après la perte du Canada, on dit que nous font quelques arpents de neige ? Ils étaient peuplés de 2 millions d’habitants et produisaient par an 500 millions !. Flaubert - Notes de voyages - FlaubertLes murs on des oreilles, Les portes ont des yeux, Les arbres parlent, Les bêtes mentent, Prenez garde à la pluie, Prenez garde à la neige, Prenez garde à l'homme que vous pensez connaître. Incarceron - Catherine FisherIl neigea. La neige, comme la mer, exerce un pouvoir ensorceleur, nous repousse vers la dimension de l'enfance, vers une euphorie sans raison. La note secrète - Marta MorazzoniLa procession ne se dirigeait pas vers le monde civilisé, elle s'enfonçait davantage dans les profondeurs de la montagne. Sur les sommets, la neige arrivait jusqu'à elle, étincelant tout autour. Elle s'y enfonçait, comme aspirée par la blancheur. Le convoi de l'eau - Akira YoshimuraS'il n'avait pas neigé, sans doute ne serait-il rien arrivé. Si je reste - Gayle FormanHeureux les pays du Nord auxquels les saisons composent, l'été, une légende de neige, l'hiver, une légende de soleil, tristes tropiques où dans l'étuve rien ne change beaucoup, mais heureux aussi ce Sahara où le jour et la nuit balancent si simplement les hommes d'une espérance à l'autre. Terre des hommes, Antoine de Saint-Exupéry, éd. Le Livre de Poche, 1939, p. 127 - Antoine de Saint-ExupéryAvoir peur de laisser une trace et pourtant marcher sur la neige. - Proverbes chinoisLa neige qui tombe n'est jamais froide quand on est heureux. La grosse - Françoise LefèvreVive le vent, vive le vent Vive le vent d'hiver Qui s'en va sifflant, soufflant Dans les grands sapins verts. .. Oh ! Vive le temps, vive le temps Vive le temps d'hiver Boule de neige et jour de l'an Et bonne année grand-mère. Joyeux, joyeux Noël Aux mille bougies Quand chantent vers le ciel Les cloches de la nuit, Oh ! Vive le vent, vive le vent Vive le vent d'hiver Qui rapporte aux vieux enfants Leurs souvenirs d'hier. .. Vive le vent - Francis BlancheVive le vent, vive le vent Vive le vent d'hiver Qui s'en va sifflant, soufflant Dans les grands sapins verts. .. Oh ! Vive le temps, vive le temps Vive le temps d'hiver Boule de neige et jour de l'an Et bonne année grand-mère. Vive le vent, - Jingle Bells - James Lord Pierpont La neige au chaume coud ses franges, Mais sur le toit s’ouvre le ciel, Et, tout en blanc, le chœur des anges Chante aux bergers Noël ! Noël ! Théophile Gautier — Émaux et Camées Noël - Théophile GautierA Noël, je n’ai pas plus envie de rose que je ne voudrais de neige au printemps. J’aime chaque saison pour ce qu’elle apporte. Peines d'amour perdues Love's Labour's Lost - At Christmas I no more desire a rose,Than wish a snow in May’s new-fangled mirth;But like of each thing that in season grows. Berowne, scène i - ShakespeareOui, lecteur, innombrables sont les poèmes de joie ou de chagrin qui se sont gravés successivement sur le palimpseste de votre cerveau, et comme les feuilles des forêts vierges, comme les neiges indissolubles de l’Himalaya, comme la lumière qui tombe sur la lumière, leurs couches incessantes se sont accumulées et se sont, chacune à son tour, recouvertes d’oubli. Charles Baudelaire - Les Paradis artificiels - BaudelaireC'était bien d'imaginer la neige tout autour pour se calfeutrer au fond des draps. Traces de Philippe Delerm - Philippe DelermCe n’est pas parce qu’il y a de la neige sur le toit qu’il n’y a pas de feu dans l’âtre !. Impact de Douglas Preston - Douglas PrestonDes cheveux blancs sur un cœur encore vert sont donc comme des mains qui se trempent dans la neige c'est froid, mais cela brûle !…. Écrits complets, vol. II, Xavier Forneret, éd. Les Presses du Réel, 2013, p. 609 - Xavier ForneretPage 4 sur un total de 5 pages. <1245 - Nain - Naissance - Naitre - Naivete - Nation - Nature - Necessite - Neutre - Noblesse - Noël - Noir - Normalisation - Normalite - Nostalgie - Nourriture - Nouveau - Nuit Etendez votre recherche Citation neige Phrases sur neige Poèmes neige Proverbes neige . 378 26 87 230 69 286 466 85

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